Puissance des murs

Depuis 2009, le Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis soutient « la Culture et l’Art au Collège (CAC) ». Cette démarche repose en grande partie sur la présence, en classe et pendant plusieurs semaines (40h), d’un artiste ou d’un scientifique ayant pour mission d’engager les élèves dans un processus de recherche et de création.

 

Intervenant-e-s:
CAROLYN LAPLANCHE (LUMYN) , VIVIAN DAVAL ET PIERRE FROMENT (GROUPE LAPS),  FANNY FORTAGE (ENTER BLACK) / ARTISTES VIDEASTE.S

Chargé de projet:
Mathieu Marion

 

Objectifs:
Avec la technique du mapping vidéo, les façades ou les bâtiments eux-mêmes deviennent des supports de création artistique. Mais que se passe-t-il quand cette technique est déployée à l’échelle d’un collège ? Quel regard novateur les élèves ont-ils sur leur établissement ? Faire du collège le décor d’une production a-t-il changer le rapport de la classe à ce lieu ? A la fois réalisateur, scénariste et « mappeur », le groupe a les emplacements, les cadrages et les formes. Le propos des classes a été graphique, avec des effets sonores et d’immersion pour le spectateur, il s’est orienté vers des récits sensibles, prenant appui sur la réalité des lieux dans lesquels il y a projection.

Notre collège
Après avoir présenté le mapping et montré certaines réalisations remarquables, l’intervenant, pour lancer la démarche, a proposé à la classe de réfléchir à différents espaces du collège (une salle de classe pour apprendre, la cour de récréation pour partager…) mais également à leurs usages quotidiens (un muret où l’on peut s’asseoir, un escalier où l’on se retrouve en groupe…). En observant, en documentant ces lieux (images d’archives du collège, plan…), en créant des archives personnelles (photo, dessins croquis, textes), mais aussi en interviewant certains de leurs camarades, les élèves ont identifié des enjeux ou des opportunités au sein des espaces à partir desquels ils ont travaillé : des aspects spécifiques du bâtiment, son passé, son présent et son futur, pour en présenter une interprétation, pour déployer un travail basé sur des usages et des souvenirs, pour les transposer dans un jeu de composition et d’effets visuels.

Ici et pas ailleurs
A partir de ce travail un lieu de projection a été identifié par le groupe : un escalier aux proportions exiguës, un lieu de passage très fréquenté, un espace emblématique du collège …  Les adolescents ont défini l’implantation de leur future installation pour rester au plus près de leur propos. Ce lieu a été analysé ; ses défauts, ses courbes sont listés et modélisés à l’aide d’un logiciel 3D simple. Pour certains groupes, des structures rudimentaires de projection en carton ont été ajoutées.
En parallèle de ce travail, une phase d’essais et d’expérimentations s’est amorcé afin de travailler un langage graphique. Répartis en groupes, élèves et intervenant ont opéré des choix :  des éléments abstraits ou des projections brutes des images ont été récolté, des mises en sons des récits réalisé.  Petit à petit, un scenario a émergé, une grammaire visuelle et sonore s’est déployée. Ces tests se sont petit à petit transformés en contenus afin de proposer un récit cohérent.

In situ
La dernière phase de travail a permis au groupe, grâce à un logiciel de mapping, de caler, au pixel près, leurs créations sur la surface choisie. En modifiant les échelles des différentes vidéos, en les retournant et en les faisant interagir entre elles, il s’est agi de finaliser le travail, d’ajuster le montage à l’ambiance musicale. L’intervenant a orienté les élèves vers des améliorations possibles ; tout le processus a été décortiqué, noté, afin de reprendre pas à pas tous ses conseils pour finaliser le projet et s‘acheminer vers la projection finale.

 

Partager:
En fin d’année, lors d’un moment de partage ont été invité d’autres classes, l’ensemble de la communauté éducative, les familles, le mapping vidéo a enfin été projeté ! La classe a vérifié les derniers éléments techniques, l’emplacement exact du vidéo projecteur…. Un récit préparé par les élèves a présenté le projet, et la classe a répondu aux questions à l’issue de la projection.

 

 

Collèges:
- CLASSE UPE2A DU COLLEGE GERMAINE TILLION DE LIVRY-GARGAN
- CLASSE DE 6EME B DU COLLEGE JEAN DE BEAUMONT DE JEAN DE BEAUMONT DE VILLEMOMBLE
- CLASSE DE 5EME SEGPA DU COLLEGE GARCIA LORCA DE SAINT-DENIS
- DISPOSITIF ULIS DU COLLEGE CHRISTINE DE PISAN DE AULNAY-SOUS-BOIS

Sorties:
- CITE DES SCIENCES ET DE L'INDUSTRIE (PARIS)
- CITE DE LA MUSIQUE (PARIS)
- GAITE LYRIQUE

Puissance des murs
Puissance des murs
Puissance des murs

LE COURS DES CHOSES

Avec la période de confinement, les démarches initiées en collège ont connu quelques changements, également quelques aménagements et surprises. Le moment est venu de présenter ce qui a été finalisé par les élèves, les enseignants et les intervenants. Cet espace de diffusion rapporte nombre de témoignages visuels, sous des formats à la fois fixes et animés, et invite les visiteurs à une découverte différenciée : en cela par projet identifié ou d’une manière plus aléatoire.