Depuis 2009, le Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis soutient « la Culture et l’Art au Collège (CAC) ». Cette démarche repose en grande partie sur la présence, en classe et pendant plusieurs semaines (40), d’un artiste ou d’un scientifique ayant pour mission d’engager les élèves dans un processus de recherche et de création.
Intervenants: Virginie Batista, ALAIN RIAZUELO/ astrophysiciens IAP
Chargé de projet: Stéphane Coulaud
Objectifs:
Notre système solaire est-il unique ? Il serait étonnant que d’autres étoiles ne soient pas entourées de planètes et que toutes les planètes soient dénuées de vies. Les techniques actuelles ne permettent pas de détecter une autre Terre au voisinage d’une étoile, mais les recherches de planètes extra-solaires ont fait de grands progrès : à partir des données que possèdent les astrophysiciens, les élèves doivent concevoir un planétarium permettant de représenter et de comparer notre système avec d’autres plus éloignés.
Séances en atelier:
L’atelier est ouvert par une courte séquence introductive de questions-réponses entre l’intervenant et les élèves sur leurs représentations de ce qu’on entend par astrophysique et astronomie.
S’ensuit une longue séquence de travail portant sur le système solaire - pris comme une sorte « d’étalon astronomique » - et sur un système exoplanétaire. Recherches documentaires, calculs, descriptions écrites sont quelques-unes des étapes de travail qui ont rythmé cette phase. Parmi les milliers de systèmes exoplanétaires observables, les classes ont travaillé sur 3 d’entre eux : Trappist ; Kepler-11 et Kepler 90.
Chaque planète (Kepler-11b, Kepler-11c, Kepler-90b, Kepler-90c, etc.) de chaque système (Kepler-11 ou Kepler-90) a fait l’objet d’une fiche signalétique : identification du système (ex. Kepler-11) ; nom de la planète (ex. Kepler-11b) ; distance par rapport au soleil (ex. 0,091unité astronomique, soit 13,6 millions de km) ; rayon (ex. 1,8, soit 11 480km) et masse (ex. 1,9 masse terrestre) de la planète ; tailles de l’orbite (ex. 1,82m) et de la planète (ex. 0,31 cm) à l’échelle 1/7500000000 ; présence dans la zone habitable de l’étoile. Un court commentaire, sous la forme d’une description en quelques mots, complétait la fiche d’identité de chaque objet astronomique étudié.
À ce travail documentaire s’ajoutait un travail de calculs mathématiques, puisqu’il s’agissait aussi d’évaluer les distances séparant les planètes de l’étoile du système ou de calculer les distances, par exemple, entre les objets astronomiques des systèmes entre eux ou avec le système solaire. Cette approche calculatoire permettait aux élèves de se représenter des distances souvent perçues comme abstraites au regard de l’échelle humaine et terrestre.
Enfin, les fiches signalétiques étaient enrichies, en partie, de productions graphiques, nourries de vues d’artistes, proposées par les élèves. Les fiches ainsi renseignées ont ensuite été mises sur les tasseaux soutenant étoiles et planètes lors de l’installation de la restitution.
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Du 2 au 6 juin 2017, la restitution des parcours Planétarium s’est tenue au parc départemental Georges-Valbon, sous la forme d’une installation au sol. Compte tenu des dimensions nécessaires pour une représentation à l’échelle réaliste (1:7500000000), l’espace vert de la Grande circulaire, elle-même située au centre du parc près de la maison Édouard-Glissant, a été choisi. Les orbites des quatre systèmes astronomiques ont été tracées au sol, puis matérialisées à l’aide de sangles de couleur jaune (Kepler-90), rouge (Trappist), bleu (Kepler-11) et blanc (système solaire). Les systèmes représentés ont été mis en place dès le 1er juin : quelques 1000 piquets en métal ont été plantés pour délimiter chaque système et les orbites matérialisées par quelques 5000 mètres de sangles.
Au cours d’une matinée entière, les élèves des 3 classes participantes ont finalisé l’installation. Ils ont placé sur les orbites les planètes et étoiles de chaque système sous la forme de tasseaux en bois sur lesquels étaient disposées des boules à l’échelle. La disposition était déterminée à partir de calculs préalablement faits en classe. Des tables d’orientation disposées à proximité de l’installation permettaient de situer les systèmes les uns par rapport aux autres.
Remerciements:
Hélène Lescure, Bureau Accueil et Promotion - Parc Départemental Georges-Valbon; Direction de la Nature; des Paysages et de la Biodiversité/ Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis; Marie Thibault, Technicienne Animatrice patrimoine et environnement; Parc départemental Georges-Valbon , Direction de la Nature, des Paysages et de la Biodiversité/ Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis; Jean Mouette, Institut d’astrophysique de Paris.
Sorties (sélection):
- Planétarium du Palais de la découverte, Paris
- Salles Astronomie et Astrophysique, Palais de la découverte, Paris
Collèges:
- classe de 4è, collège Anatole France, Pavillons-sous-Bois
- classe de 3è, COLLÈGE Jean Jaurès, Saint-Ouen
- classe de 4è, COLLÈGE Camille Claudel, Villepinte
Scénographie: ELODIE DESCOUBES
Photos: PIERRE ANTOINE
Avec la période de confinement, les démarches initiées en collège ont connu quelques changements, également quelques aménagements et surprises. Le moment est venu de présenter ce qui a été finalisé par les élèves, les enseignants et les intervenants. Cet espace de diffusion rapporte nombre de témoignages visuels, sous des formats à la fois fixes et animés, et invite les visiteurs à une découverte différenciée : en cela par projet identifié ou d’une manière plus aléatoire.