À propos des cavernes

Depuis 2009, le Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis soutient « la Culture et l’Art au Collège (CAC) ». Cette démarche repose en grande partie sur la présence, en classe et pendant plusieurs semaines (40h), d’un artiste ou d’un scientifique ayant pour mission d’engager les élèves dans un processus de recherche et de création.

 

Intervenant-e-s:
LAËTITIA DEMAY / ARCHEOZOOLOGUE, AMANDINE DELAPLACE, DARIA SIVACHEVA / PREHISTORIENNES

Chargée de projet:
Mathieu Marion

 

Objectifs:
Visions chamaniques, totémisme, proto-écriture, rituel magique ou simplement, représentation du beau pour le beau… Les traces laissées par les hommes préhistoriques restent encore aujourd’hui pleines d’incertitudes. Afin de lever le(s) mystère(s) de l’art des grottes (ou art pariétal), le groupe, accompagné par un chercheur en archéologie, s’est approcher au plus près de l’art du paléolithique. Tels des détectives (ou des archéologues), il s’est agi pour eux d’étudier, dans ces sites, les vestiges conservés afin de retracer toutes les actions, tous les gestes opérés par les artistes pour faire de la grotte un espace de représentation. Quelle narration ? Quelles histoires ces traces ont-elles raconter aux élèves ?

Atelier:
Vous avez dit pariétal ?

Après avoir sondé l’imaginaire des élèves et les représentations de la classe sur les grottes et les peintures rupestres, l’intervenant a montré aux collégiens comment le préhistorien étudie des vestiges archéologiques. A l’échelle d’une grotte ornée, on relèvera notamment les points de concentration artistique, les correspondances stylistiques, les caractéristiques du support, la composition des pigments utilisés… A l’issue de cette entrée en matière, avec l’aide de textes, d’images, de cartes, le chercheur a présenté aux adolescents certains sites remarquables (Lascaux, Chauvet, Pech Merle…)

In situ
En classe, le groupe a découvert « son terrain d’étude » : le site d'Arcy-sur-Cure (Yonne), constitué par un ensemble de cavernes, avec son bestiaire (une soixantaine d'animaux dominée par les mammouths), complété par les empreintes de mains négatives et par des signes variés (points, lignes sinueuses, signe trapézoïdal) qu’il s’est agi d’observer et d’analyser. Encadrée par l’intervenant, la classe s’est préparé à la journée d’étude in situ. Sur place, répartis en sous-groupes, les élèves ont collectés, notés, analyses une série d’information qu’il s’est agi de classer, de comparer et de comprendre. De retour au collège, la phase de traitement et d’analyse s’est amorcée pour tenter de répondre à plusieurs questions. Comment ces représentations ont-elles été choisies par les « artistes » ? Comment ont-elles été réalisées et pourquoi ? Quelle en est l’importance pour les sociétés préhistoriques ? Et que révèlent ces témoignages sur la vie des populations du Paléolithique supérieur ?  Les premières réponses formulées par le chercheur et la classe ont été confrontées aux données recueillies par d’autres paléontologues et comparées à d’autres sites.

Expérimenter pour comprendre et conclure
L’expérimentation a permis aux élèves de se mettre « dans la peau des artistes préhistoriques ». Lors de cette 3ème phase, les collégiens ont tenté de reproduire une partie de la grotte ornée, en empruntant certaines techniques utilisées à l’époque (gravures, pigments mélangés avec de l'eau, projection, réflexion sur les formes et les reliefs…). Cette troisième phase a permis d’affiner les savoirs, en se confrontant aux problèmes concrets. Enfin est venu le moment de synthétiser la démarche de recherche dans son ensemble pour permettre de partager les connaissances acquises par la classe.

 

Partager
Un temps de clôture a été organisé au sein des collèges, il s’est articulé autour de 2 axes : Une petite publication, sorte d’état des lieux de la recherche des classes, a été édité par F93 et distribué à la communauté éducative.  Lors d’une journée de clôture, les élèves ayant participé au projet ont invités leurs camarades d’autres classes et leurs parents à la reproduction de peintures et techniques qui ont été abordées pendant l’année. Un fac-similé de grotte a été ainsi installé et recouvert petit à petit par les participants, de formes, de mains positives, de traces de doigts permettant à tous de partager l’expérience.

 

 

Collèges:
- CLASSE DE 6EME 4 DU COLLEGE SIMONE VEIL DE AULNAY-SOUS-BOIS
- DISPOSITIF ULIS DU COLLEGE AUGUSTE DELAUNE DE BOBIGNY
- CLASSE DE 6EME A DU COLLEGE GABRIEL PERI DE AUBERVILLIERS
- CLASSE DE 6EME 6 DU COLLEGE LUCIE AUBRAC DE LIVRY-GARGAN
- CLASSE DE 6EME SEGPA DU COLLEGE JEAN ZAY DE BONDY

Sorties :
- GROTTES D’ARCY-SUR-CURE (ARCY-SUR-CURE)
- MUSEE DE L'HOMME (PARIS)
- MUSEE DU QUAI BRANLY (PARIS)
- MUSEE D'ARCHEOLOGIE NATIONALE (SAINT-GERMAIN-EN-LAYE)

 

 

Scénographie: ÉLODIE DESCOUBES

A propos des cavernes
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LE COURS DES CHOSES

Avec la période de confinement, les démarches initiées en collège ont connu quelques changements, également quelques aménagements et surprises. Le moment est venu de présenter ce qui a été finalisé par les élèves, les enseignants et les intervenants. Cet espace de diffusion rapporte nombre de témoignages visuels, sous des formats à la fois fixes et animés, et invite les visiteurs à une découverte différenciée : en cela par projet identifié ou d’une manière plus aléatoire.