Intervenantes:
PAULINE BAILAY/ DESIGNER TEXTILE, KAREN FINGERHUT/ ARTISTE TEXTILE
Chargée de projet:
florise pagès
Objectifs :
C’est à Londres que s’est déroulée la première aventure de tricot collectif. Qualifiée « d’art urbain » par ses inventeurs car inspirée du graffiti, cette intervention utilise le tricot afin de couvrir un espace public : mobiliers urbains, arbres, ponts, escaliers, jardins ou places. En appliquant cette démarche à leur propre établissement, les élèves imaginent un projet qui viendra l’embellir.
Atelier :
Yarn Bombing
Une fois le terme de tricot et toutes les connotations qu’il contient discutés avec la classe, un temps d’introduction et de découverte des matières et techniques de la création textile a amené les élèves à porter un autre regard sur cette pratique et à se familiariser avec ce mouvement marginal qu’est le Yarn Bombing. Inspirée par la présentation d’exemples visuels, d’échantillons et d’outils, la classe a pu tester différentes mailles de tricot et de crochet, du tissage sur des grilles, de la fabrication de pompons…et ainsi entamer une prise en main technique. En parallèle, les élèves ont arpenté leur collège à la recherche d’un lieu à habiller et de la signification que pourrait avoir ce « vêtement » de laine : une classe a décidé de ramener de la nature sur un coin du bâtiment qui fait face aux jardins partagés et aux vestiges des murs à pêches pour raviver cette histoire passée, l’autre a opté pour un drapeau rappelant les identités et la diversité culturelle portées par les UPE2A.
Faire le mur
Une fois l’emplacement et le thème à décliner décidés, les élèves ont fait un relevé du site (mesures, photos, mobilier présent, contraintes) et se sont exercés sur des photos en faisant du collage et coloriage pour tester des motifs, des trames, des associations de couleurs et ainsi mener un travail de création plastique et graphique. Puis, à partir des éléments retenus, une composition d’ensemble a été imaginée, plutôt géométrique, en réfléchissant à partir de la bande, du rectangle, du carré pour le drapeau, et plutôt florale, à base de feuilles, fleurs, lianes pour la végétation grimpante. Les élèves ont poursuivi leur apprentissage technique tout au long des séances ; par groupe, ils se sont répartis les fragments à réaliser avant l’assemblage.
Nous tricotons, vous tricotez
Pour faire aboutir les pièces, une partie de la production a été déléguée aux résidentes de la maison de retraite voisine, aux familles et au personnel du collège, ainsi, pour le drapeau, qu’à une entreprise de tricot industriel. Enfin, les différents fragments assemblés en classe, les collégiens sont partis essayer une première installation, grâce aux matériaux de fixation préalablement achetés. Ils ont enfin pu profiter d’une vue d’ensemble in-situ leur permettant de requalifier certains éléments, d’ajuster leur création, mais aussi d’étoffer leur présentation orale du projet en le reconnectant avec son environnement.
Partager :
Au mois de juin, lors de la journée du collège dédiée aux projets, les classes ont chacune installé leurs productions à l’emplacement choisi du collège : pendant que certains recouvraient les colonnes et suspendaient leur drapeau dans le hall, d’autres accrochaient leur végétation au balcon de la cour. Une prise de parole devant les autres élèves et parents venus ce jour-là a permis de recontextualiser leur tricot dans un courant artistique et politique.
Remerciements : à Bergère de France pour la laine mise à disposition, à l’EHPAD « Les murs à Pêches » à Montreuil pour leur collaboration.
Sorties :
- VISITE DES ATELIERS DE TISSAGE DE LA MANUFACTURE DES GOBELINS, PARIS
Collèges :
- CLASSE DE 4èB DU COLLÈGE CÉSARIA EVORA, MONTREUIL
- CLASSE UPE2A DU COLLÈGE JEAN-PIERRE TIMBAUD, BOBIGNY
Photos: PIERRE ANTOINE, F93.
Avec la période de confinement, les démarches initiées en collège ont connu quelques changements, également quelques aménagements et surprises. Le moment est venu de présenter ce qui a été finalisé par les élèves, les enseignants et les intervenants. Cet espace de diffusion rapporte nombre de témoignages visuels, sous des formats à la fois fixes et animés, et invite les visiteurs à une découverte différenciée : en cela par projet identifié ou d’une manière plus aléatoire.