Intervenant-e-s:
ROMY SANCHEZ, GUILLAUME CALAFAT, FABRICE LANGROGNET, AURELIEN RUELLET, OURY GOLDMAN, MARC-OLIVIER BARUCH / HISTORIEN.NE.S
Chargés de projets:
Mariette Gaillard, Mathieu Marion
Objectifs :
Rôle du déterminisme et du hasard, recherche des causalités, mise en récit et rapport entre histoire et fiction ont été interrogés à travers l’analyse de différents « turning point » et par la mise au point de scénarios contrefactuels variés pour travailler sur les possibles du passé et dévoiler ainsi la richesse des futurs possibles.
Accompagnés par un historien, intervenant référent qui a suivi le groupe tout au long du parcours, les lycéens ont ainsi été amenés à interroger les méthodes et les nouvelles pratiques des chercheurs en histoire non comme des « apprentis historiens » mais comme de futurs citoyens intéressés à comprendre comment on écrit l’Histoire et quels liens elle tisse entre passé et présent.
Atelier :
Le point de départ de l’expérience contrefactuelle propre à chaque classe, ce que les historiens anglo-saxons appellent un « turning point », véritable tournant dans l’histoire où se croisent différentes issues possibles, a d’abord été défini. Le choix du thème et du turning point retenu s’est fait en lien avec le programme d’histoire de chaque classe impliquée. Un.e historien.ne spécialiste de la question et de la période a ensuite été associé.e au groupe pour mener le projet. Ils ont été choisis non pas tant pour leur familiarité avec la démarche contrefactuelle, que pour leur expertise reconnue dans le domaine travaillé et pour leur apport aux recherches historiques les plus récentes dans celui-ci.
Une fois ce turning point présenté, l’intervenant a livré aux élèves une série d’évènements historiques à travailler, accompagnés d’archives. L’objectif était de mesurer l’impact et la portée historique des événements proposés, d’étudier les moments de basculements dans une perspective plus complexe, plus ouverte, mais tout aussi rigoureuse, pour tenter de reconstituer un ensemble de scénarios alternatifs.
Et si « Christophe Colomb n’avait pas découvert l’Amérique en 1492 », « Les Ottomans avaient triomphé à la bataille de Lépante », « Galilée n’avait pas abjuré lors de son procès », etc. ont été parmi les exemples d’évènements considérés dans les classes. A l’issue des analyses contextuelles précédentes, les élèves ont formulé des hypothèses différentes de l’histoire « réelle ». Puis, dans un second temps, élèves et intervenants ont également réfléchi aux implications politiques, morales, scientifiques, techniques de ces futurs non advenus.
La diversité des sujets et des angles choisis a permis d’éprouver de nombreuses variations de la démarche contrefactuelle, mettant en scène le rôle des « grands hommes », la place du hasard, les conséquences structurelles à plus ou moins long terme ou encore les liens de causalité à différentes échelles.
Partager :
Les projets ont fait l’objet d’une restitution collective sous forme de colloque en distanciel le 11 juin 2021. Les classes ont présenté à tour de rôle les productions et les hypothèses contrefactuelles qu’ils avaient développées et éprouvées pendant l’atelier. Les historiens Pierre Singaravélou et Quentin Deluermoz ont assuré la modération scientifique du colloque et ont, à cette occasion, débattu avec les classes.
Lycées :
- GROUPE DE 1ÈRES OPTION HGGSP DU LYCÉE HONORÉ DE BALZAC À PARIS 17EME
- CLASSE DE TERMINALE G DU LYCÉE JEAN MOULIN À TORCY
- CLASSE DE SECONDE DNL ALLEMAND DU LYCÉE MARIE CURIE DE SCEAUX
- CLASSE DE 1ÈRE G5 DU LYCÉE ÉVARISTE GALOIS À NOISY-LE-GRAND
- CLASSE DE SECONDE D DU LYCÉE CHARLES DE GAULLE À ROSNY-SOUS-BOIS
- CLASSE DE SECONDE 3 DU LYCÉE PAUL ROBERT AUX LILAS
La participation aux projets financés par la Région Ile-de-France engage au respect de la Charte Régionale de la République et de la Laïcité, téléchargeable ici.
Avec la période de confinement, les démarches initiées en collège ont connu quelques changements, également quelques aménagements et surprises. Le moment est venu de présenter ce qui a été finalisé par les élèves, les enseignants et les intervenants. Cet espace de diffusion rapporte nombre de témoignages visuels, sous des formats à la fois fixes et animés, et invite les visiteurs à une découverte différenciée : en cela par projet identifié ou d’une manière plus aléatoire.