Intervenant-e-s:
AGNÈS HENRI, FRÉDÉRIC LANDRAGIN, SAMIA NAÏM/ LINGUISTES, associé-e-s à ANOUK LEJCZYK, SÉBASTIEN SOUCHON, CAMILLE ZÉHENNE/ AUTEUR-E-S
Chargé de projet:
mathieu marion
Objectifs :
La série « Game of Thrones » ou la trilogie le « Seigneur des anneaux » a fait connaître un nouveau savoir requérant des compétences de linguiste : inventer une langue pour les besoins d’une fiction ; plus la langue construite possède des caractères de langues naturelles, plus elle « fait vrai ». C’est dans cette perspective que le travail s’est déployé avec les classes : construire avec un écrivain et un linguiste une langue imaginaire.
Kesako ?
Comment définit-on une langue ? Quelles sont les différences entre les langues naturelles et les langues construites ? À partir de l’exemple du français et des langues parlées par les élèves, les intervenants ont montré comment nos modes de communication se sont fabriqués, propagés, stabilisés. En analysant certaines des langues imaginaires les plus emblématiques (Novlangue, Dothraki, Klingon…), il s’est agi à l’inverse de montrer comment inventer une langue en un temps record et de discuter de sa fonction dans un récit. A l’issue de cette phase une situation de fiction a été proposée au groupe une île de plastique, des galaxies lointaines ou un Paris peuplé d’extra-terrestres… c’est dans ce cadre que les élèves ont modelé « leurs langues » selon des modes d’expression tirées de leurs vécus et de leurs imaginaires.
Noise
A l’issue de cette première phase, une situation de fiction a été proposée au groupe : une île de plastique, des galaxies lointaines ou un Paris peuplé d’extra-terrestres… c’est dans ce cadre que les élèves ont modelé « leurs langues » selon des modes d’expression tirées de leurs vécus et de leurs imaginaires.
L’un des éléments les plus importants pour la création d’une langue est le système de sons. La langue inventée reflète en quelque sorte les êtres qui la parlent. Afin d’opérer les bons choix, les groupe ont imaginé l'histoire des peuples qui la pratiquent, leurs coutumes, leurs intentions et associé à ces premières spéculations des types de sonorités (douce, gutturale, harmonieuse, etc.). De nombreux exercices ont été proposés pour construire cette phonétique imaginaire : enregistrement de voix, doublage, lecture à voix haute….
Les signes et les mots
Pour traduire cette matière en mots, les collégiens ont défini leur propre système d'écriture : utilisation d’un alphabet existant, de pictogrammes, de symboles… Au fil des séances, les élèves ont affiné les situations et précisé les contours de leurs récits qu’ils ont enrichis, tantôt de nouveaux termes, tantôt de nouvelles significations. Ce premier matériel a ensuite été repris : les adolescents en ont modifié la syntaxe, ils ont joué sur l’ordre des mots, supprimé les adjectifs ou les déterminants. Petit à petit, ce processus croisé entre écriture et analyse est venu former tout à la fois la chair des histoires et la langue construite par chaque classe.
Partager :
Les récits des classes ont été associés afin de construire un ensemble narratif commun. Ces histoires ont été rassemblées dans un recueil de 100 pages édité à 300 exemplaires. Cette diffusion papier a été assurée par les élèves eux-mêmes dans le cadre d’une journée sur l’établissement. Les parents présents, les membres de la communauté éducative et les autres élèves du collège ont ainsi découvert ces histoires singulières.
Collèges:
- Classe de 3eA Collège Albert Camus, Neuilly-sur-Marne
- Classe de 5eB Collège Évariste Galois, Sevran
- Classe de 5e 1/2 bilangue Collège Jean-Pierre Timbaud, Bobigny
Graphisme: BIBLIS DUROUX
Avec la période de confinement, les démarches initiées en collège ont connu quelques changements, également quelques aménagements et surprises. Le moment est venu de présenter ce qui a été finalisé par les élèves, les enseignants et les intervenants. Cet espace de diffusion rapporte nombre de témoignages visuels, sous des formats à la fois fixes et animés, et invite les visiteurs à une découverte différenciée : en cela par projet identifié ou d’une manière plus aléatoire.