Intervenant-e-s:
Aure Delaroière, Elisabeth Lemercier / architectes, Alexandre Willaume / designer.
Chargée de projet:
Florise Pagès
Objectifs:
Chaque classe a disposé d’une œuvre en provenance d’une collection publique ou privée. Avec l’aide de l’intervenant-e, les élèves ont d’abord découvert ce qu’était la scénographie pour ensuite concevoir et réaliser un véritable espace de rencontres, adapté à l’œuvre et à la découverte qu’ils souhaitaient proposer au public.
Rencontre
Pour chaque classe, le premier défi a consisté à faire la connaissance de l’œuvre qui lui était confiée : un vase des designers Bouroullec issu d’une commande passée par la Maison Magritte, des poteries antiques de la Collection Départementale du Patrimoine Archéologie, et la capsule spatiale Soyouz, installée dans le Musée de l’Air et de l’Espace du Bourget. Pour certains, cette rencontre s’est opérée par des détours sur l’œuvre de Magritte d’abord ( ses motifs récurrents, ses couleurs, ses techniques de papier découpé…) avant de se plonger dans l’approche des designers qui s’en sont inspirés ; pour d’autres, c’est la venue en classe d’un expert pouvant échanger avec les élèves sur l’origine, la matière, la fonction, l’âge des poteries ou encore ce qu’elles apportent aux recherches archéologiques qui a permis de mieux appréhender les objets; pour la troisième classe enfin, cela est passé par un déplacement au musée pour appréhender l’objet exposé et le remettre dans un contexte scénographique et historique. A chaque fois, l’origine, la fonction, les matériaux et mode d’exposition ont donné aux classes des indices précieux.
Notre histoire
Les classes, guidées par leur intervenant-e, se sont ensuite interrogées sur ce qu’elles désiraient mettre en lumière et raconter de ces objets, en priorité: pour le vase, il a été question de faire le chemin inverse à la commande initiale (partir des peintures de Magritte pour aller vers un objet vase) et s’amuser ainsi à replacer cet objet dans l’univers en deux dimensions des papiers découpés du peintre ; pour Soyouz, les élèves ont opté pour montrer ce que les cosmonautes auraient pu voir depuis la capsule, ce qui l’entourait dans l’espace, en créant une scénographie immersive de couleurs inspirées des différentes planètes; pour les poteries, les élèves sont partis de thématiques discutées en classe et ont rapprochées ces objets d’un quotidien passé à leur vaisselle actuelle, pour en interroger la portée. Ces intentions sont alors passées par une phase d’écriture puis dans chaque classe, des exemples d’exposition ont été étudiés pour apprendre aux élèves à construire leur regard, à produire des effets d’attention aux œuvres.
Dialogue
Enfin, les classes ont consigné leur cahier des charges : comment elles voulaient prendre en compte le public (l’informer, le guider, le laisser se balader librement, lui permettre de s’asseoir), le lieu d’installation et ses contraintes (jauges et circulation à respecter, lumière, modes d’accroche temporaire), les matériaux possibles (facilement démontable et recyclable, modulaires, grands formats.), la sécurité des œuvres (distance à respecter, barrière ou pas…). Ils ont dessiné, travaillé des modèles réduits (gammes colorées, marionnettes miniatures, socles d’exposition reconstitués en morceaux de sucre à la place des futures briques...) pour tester des constructions. Puis ils sont passés à la fabrication à échelle 1 et aux ajustements nécessaires, tout en finalisant leur discours de médiation.
Partager:
Au mois de juin, la classe du collège Barbara a exposé sa scénographie dans l'espace central de la Maison du Temps Libre à Stains, et a accueilli le public lors de visite guidée, pour expliquer à la fois sa démarche et d'où venaient les oeuvres. Les familles, collégiens, enseignants et membres du personnel administratif de l'établissement sont venus à tour de rôle, ainsi que le responsable de la collection archéologique, Claude Héron, pour un échanger avec la classe. Une documentation était à disposition, sur place.
Remerciements :
à Alice Charbonnier du Musée de l’Air et de l’Espace pour avoir permis à la classe du dispositif ULIS de venir travailler au musée librement et avoir mis à disposition les éléments techniques sur Soyouz ; à Claude Héron, responsable de la Collection Départementale du Patrimoine Archéologique de Seine-Saint-Denis, pour avoir généreusement mis à disposition quatre poteries antiques ; aux designers Ronan et Erwan Bouroullec pour avoir prêté un de leurs prototypes de vase pour la Maison Magritte. Merci aussi à M. Ahamada, responsable de la Maison du Temps Libre de Stains, pour avoir accueilli l’exposition « Les survivantes » au mois de juin.
Sorties :
- Fondation Fiminco à Romainville : visite du bâtiment et découverte des ses missions, rencontre avec une artiste en résidence autour de son travail de céramique, rencontre avec une commissaire d’exposition sur son approche de la scénographie, visite d’une folie accueillant des œuvres d’art virtuelles, et d’un atelier de sérigraphie avec les chef d’atelier.
- Maison du Temps Libre à Stains : demi-journée de montage, suivi de du vernissage et l’exposition avec visites guidées pour le public, menées par les élèves eux-mêmes.
- Musée de l’air et de l’espace : visite guidée de la salle sur la conquête de l’espace, et séances d’atelier réalisées sur place
- workshop d’une journée à F93, Montreuil, avec l’intervenant.
Collèges :
- dispositif ULIS, collège Jacqueline de Romilly, au Blanc-Mesnil
- classe de 5è du collège Germaine Tillion, à Livry-Gargan
- classe 5ème archimède du collège Barbara, à Stains
Photos: PIERRE ANTOINE
Avec la période de confinement, les démarches initiées en collège ont connu quelques changements, également quelques aménagements et surprises. Le moment est venu de présenter ce qui a été finalisé par les élèves, les enseignants et les intervenants. Cet espace de diffusion rapporte nombre de témoignages visuels, sous des formats à la fois fixes et animés, et invite les visiteurs à une découverte différenciée : en cela par projet identifié ou d’une manière plus aléatoire.