Intervenant-e-s:
AUDREY CÉLESTINE / POLITOLOGUE, SÉBASTIEN LEDOUX, EDGAR LEJEUNE / HISTORIENS
Chargée de projet:
Mariette Gaillard
Objectifs :
Cette démarche d’histoire s’intéressait à ces mémoires qui s’incarnent dans des commémorations de plus en plus nombreuses et médiatisées. Pour les classes, il s’agissait de décrypter le rôle des historiens dans ces situations pour voir comment se définissait ce qu’il était souhaitable ou préférable d’honorer ; il s’agissait aussi de revenir, à cette occasion, sur des enjeux et des passions plus actuels : les mouvements sociaux visant à débarrasser l’espace public de certaines statues.
Atelier :
Déboulonner les statues ?
Avec la classe, et en lien avec le moment historique qu’ils avaient choisi d’étudier – mémoires de l’esclavage ou de la colonisation -, les intervenants sont d’abord revenus sur les mouvements actuels qui visent à déboulonner et à bannir de l’espace public des statues accusées de porter atteinte à certain.e.s citoyen.ne.s. Les classes se sont alors penchées sur quelques-unes de ces actions emblématiques, en caractérisant les revendications mémorielles qui les sous-tendent. « Lois mémorielles », associations de descendants, tribunes appelant à la « repentance » ou la dénonçant, commémorations, ont été mobilisées pour dresser un portrait des protagonistes qui s’affrontent dans ces séquences mémorielles.
Mémoires sensibles
En se plongeant dans des sources de nature variée (témoignages écrits et oraux, documents officiels, débats entre chercheurs…), les élèves ont ensuite appréhendé progressivement les différences qui existent entre histoire et mémoire. Ils ont également réfléchi au rôle que l’historien peut jouer pour sortir de ces conflits de mémoires en proposant une histoire commune et partagée de ces « passés qui ne passent pas ». Pour cela, ils ont mené de nombreux entretiens dans leur entourage et dans l’espace public à partir de questionnaires élaborés avec les intervenants, faisant émerger une palette d’avis et de réflexions riches et multiples.
Faire entrer le passé dans le présent
Arrivés à ce moment-là du parcours, les élèves sont revenus à ces noms de rue, à ces statues et à ces monuments commémoratifs qui, parfois, font polémique. Ils en ont sélectionné quelques-uns qui ont à voir avec le sujet qu’ils ont étudié et ont interrogé leur légitimité, leur pertinence ou leur obsolescence au regard des revendications actuelles, mais aussi des recherches en cours. Après en avoir débattu ensemble, les classes ont fait des propositions pour garder ou remplacer les statues et monuments étudiés.
Partager :
Au mois de juin, au Musée national de l’histoire de l’immigration, les productions issues du parcours mené par les trois classes ont fait l’objet d’une exposition organisée autour des thématiques qui avaient émergé pendant les ateliers : « revendications », « transmission », « propositions ».
Remerciements :
F93 tient à remercier Marie Bourdeau, cheffe du département de la pédagogie, et l’ensemble du personnel du Musée national de l’histoire de l’immigration pour nous avoir accueillis lors de la restitution du parcours.
Sorties:
- PALAIS DE LA PORTE DORÉE, PARIS
- ENTRETIENS RÉALISÉS DEVANT L’ASSEMBLÉE NATIONALE / STATUE DE COLBERT, PARIS
- ENTRETIENS RÉALISÉS DEVANT LA MAIRIE DE MONTREUIL, MONTREUIL
Collèges:
- CLASSE DE 4ÈME3 DU COLLÈGE FABIEN, MONTREUIL
- CLASSE DE 4ÈME1 DU COLLÈGE RENÉ DESCARTES, LE BLANC-MESNIL
- CLASSE DE 4ÈME4 DU COLLÈGE FRANÇOISE HÉRITIER, NOISY-LE-SEC
Photos: PIERRE ANTOINE
Scénographie: ELODIE DESCOUBES
Avec la période de confinement, les démarches initiées en collège ont connu quelques changements, également quelques aménagements et surprises. Le moment est venu de présenter ce qui a été finalisé par les élèves, les enseignants et les intervenants. Cet espace de diffusion rapporte nombre de témoignages visuels, sous des formats à la fois fixes et animés, et invite les visiteurs à une découverte différenciée : en cela par projet identifié ou d’une manière plus aléatoire.