Intervenant-e-s:
AYMERIC SPIGA / CLIMATOLOGUE, FRANCK MONTMESSIN, ALAIN DORESSOUNDIRAM / PLANÉTOLOGUES, CLÉMENT ROYER / INGÉNIEUR, MICHEL VISO/ EXOBIOLOGISTE, CÉCILE GAUBERT / AVOCATE.
Chargée de projet:
Florise pagès
Objectifs :
Durant l’été 2020, les Émirats Arabes Unis, la Chine et les États-Unis ont envoyé sur Mars leurs explorateurs robotiques Hope, Tianwen-1 et Perseverance, chargés de regarder, de sentir, d’écouter à notre place. En accueillant des chercheurs impliqués dans cette actualité, cette initiative a voulu saisir pourquoi il est si important d’aller sur Mars.
Planète Jumelle ?
Le projet s’est articulé autour de plusieurs entrées toutes complémentaires et propres aux chercheurs qui se sont succédé dans les classes. Tout d’abord, il a fallu situer la planète dans l’espace, puis entrer dans l’histoire de l’exploration spatiale depuis les astronomes du XIXème jusqu’aux missions actuelles (métiers, orbiteurs, atterrisseurs, Rovers et leurs découvertes). Et pour qualifier cette planète, les classes se sont prêtées à un petit jeu sur leurs représentations de Mars, notamment sur la figure du martien présent dans les films, les romans de fiction, dessins animés et la culture populaire. Cet échange a ouvert la voie aux planétologues pour énumérer les caractéristiques de Mars qui nourrissent les clichés présents dans notre culture depuis des décennies[MOU1] (pas d’atmosphère, fortes chaleurs, pas d’eau, relief désertique, calendrier…). À travers cette description, les intervenants ont pu comparer Mars avec ce que nous connaissons sur Terre, en identifiant ses singularités. Fort de ces premiers éléments, les élèves ont soulevé la question de la colonisation de Mars, pour comprendre qu’elle n’était en rien un lieu d’accueil, mais plutôt un lieu d’exploration temporaire.
Sol martien
Parce que la grande énigme reste la présence sur Mars de l’eau liquide, synonyme de vie passée, les élèves ont enquêté de différentes manières sur les signes de sa présence grâce à des recherches géologiques : certains ont rejoué une mission qui devait envoyer des commandes à SuperCam avec des objectifs précis (quelles roches échantillonner en priorité dans le paysage) puis ils ont épluché les données reçues par le Rover (clichés, compositions des roches, spectres…), et rédigé des comptes-rendus ; d’autres ont exploré le sol martien en se posant la question de comment rouler sur Mars, depuis Pathfinder jusqu’à Perseverance, et se sont attelés à la fabrication d’un rover et des défis techniques qu’il devra relever.
Miss météo
Enfin, l’une des spécificités de Mars restant son climat, les élèves ont tenté de produire un bulletin météorologique de Mars. Pour d’abord comprendre la météo sur Terre et les paramètres à prendre en compte, ils ont pris en main les instruments nécessaires (pluviomètre, anémomètre, thermomètre…), et ont installé une station météo au collège. Puis, grâce à des images, à l’analyse de sons martiens, à des courbes de mesures de paramètres, des sorties de modèle météo martien et la consultation de la base de données des tempêtes de poussière, ils ont compilé des informations essentielles. Par groupe, ils devaient alors établir le bulletin météo d’une région donnée sur Mars (où se trouve actuellement un robot) à des saisons différentes, avec des événements variés (tempête de poussière, nuage de glace…).
Patrimoine de l’humanité
Une juriste est enfin intervenue en classe pour expliquer aux collégiens ce qu’il se passe actuellement sur Mars, entre les différents pays et différents acteurs, dans le contexte du droit, pour leur montrer comment le droit de l’espace s’intègre dans le système légal et ce qu’il recouvre. A l’heure de la mercantilisation spatiale (tourisme, vols habités, colonisation durable d’autres planètes…), les adolescents ont été amenés à réfléchir à partir d’un cas pratique qui soulevaient de nombreuses questions, éthiques, sur le futur, et se sont penchés sur les traités existants. Ils ont également été mis à contribution sur ce qu’il reste à imaginer.
Partager :
Fin mai, toutes les classes participantes se sont réunies au Musée de l’Air et de l’Espace le temps d’une journée. La matinée a été dédiée à la visite libre des collections permanentes, notamment de la salle de la conquête de l’espace et à la participation à deux ateliers (fabrication d’une fusée à eau et une matinée dans la peau d’un astronaute). Après un pique-nique sur le tarmac, les classes se sont retrouvées dans l’auditorium pour un temps d’échange avec deux invitées venues raconter leur expérience de recherches sur Mars, et leur contribution à la mission ExoMars 2022 annulée avant l’été. Toutes les classes avaient préparé des questions sur des thématiques précises qui ont permis de balayer tant les aspects techniques et scientifiques, que financiers, ou encore d’investissement personnel dans des projets d’une telle ampleur.
Remerciements : au Musée de l’Air et de l’Espace du Bourget pour avoir accueilli les 5 classes lors de la restitution, à Lucia Mandon et Valérie Ciarletti, invitées de la restitution, à l’Observatoire de Versailles Saint-Quentin-en-Yveline, et à l’Observatoire de Meudon.
Sorties :
- VISITE DES COLLECTIONS PERMANENTES DU MUSÉE DE L’AIR ET DE L’ESPACE, ET ATELIERS PÉDAGOGIQUES, LE BOURGET
- LES ÉTINCELLES : PROMENADE GÉOLOGIQUE SUR MARS, ET PLANÉTARIUM « MARS, LA NOUVELLE FRONTIÈRE », PARIS
- VISITE DE L’OBSERVATOIRE DE VERSAILLES - SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES : VISITE DE LA SALLE BLANCHE, DE LA RÉALITÉ VIRTUELLE ET DU MUR D’IMAGES/MIRE.
- VISITE DE L’OBSERVATOIRE DE MEUDON.
Collèges :
- CLASSE DE 4è DU COLLÈGE JEAN MOULIN, NEUILLY-PLAISANCE
- DISPOSITIF ULIS DU COLLÈGE JEAN MOULIN, NEUILLY-PLAISANCE
- CLASSE DE 4È7 DU COLLÈGE SAINT-EXUPÉRY, NOISY-LE-GRAND
- CLASSE DE 4È8 DU COLLÈGE JEAN JAURÈS, SAINT-OUEN
- CLASSE DE 5È3 DU COLLÈGE LUCIE AUBRAC À LIVRY-GARGAN
Photos: PIERRE ANTOINE, F93
Avec la période de confinement, les démarches initiées en collège ont connu quelques changements, également quelques aménagements et surprises. Le moment est venu de présenter ce qui a été finalisé par les élèves, les enseignants et les intervenants. Cet espace de diffusion rapporte nombre de témoignages visuels, sous des formats à la fois fixes et animés, et invite les visiteurs à une découverte différenciée : en cela par projet identifié ou d’une manière plus aléatoire.