Intervenants: Robin Meier, Thierry Madiot/ musiciens, Fabrice Guédy, Sébastien Gaxie/ compositeurs
Chargé de projet: Stéphane Coulaud
Objectifs:
En s’aidant des mathématiques, notamment en découvrant comment cette discipline a essayé de qualifier le hasard et comment elle a tenté d’en réduire les effets par des constructions logiques, les élèves vont devoir concevoir une véritable composition sonore en manipulant de l’aléatoire et de l’imprévisible.
Si la musique est l’art abstrait de combiner, d’harmoniser et de maîtriser des sons entre eux en fonction de leur durée et de leur intensité, comment le hasard, qui est par nature imprévisible, accidentel, incertain, peut-il devenir une donnée compositionnelle ?
Séances en atelier:
Au cours de l’année 2013, on célébrait le 100e anniversaire de la création du Sacre du Printemps de Stravinski. Autour de la question du hasard et de l’aléatoire a été imaginé un projet basé sur les brouillons du Sacre. La mise à disposition auprès des élèves et des enseignants d’un logiciel informatique développé par l’Ircam, « Musique Lab 2 », a facilité la compréhension d’une pièce encore perçue aujourd’hui comme difficile d’accès.
Pour cela, il a été proposé de recomposer de façon aléatoire deux tableaux du Sacre. La « matière première » était constituée, outre des brouillons de Stravinski, d’enregistrements effectués par des élèves du Conservatoire régional de Paris, selon trois principes : l’imbrication, l’ornementation et le « pochoir ».
Trois phases principales ont guidé l’atelier :
Contexte
Afin que les élèves comprennent dans quel contexte s’inscrit le « Sacre du Printemps », nous avons introduit le parcours par une présentation synthétique des courants baroque (Bach) et classique (Mozart) et terminé par des exemples de composition de la période moderne à travers l’œuvre de Debussy.
Music Lab 2
La deuxième phase s’est organisée autour des tableaux Les augures printaniers, L’adoration de la terre et La Danse de la terre. Au cœur de cette phase de travail, les élèves ont manipulé le logiciel Musique Lab 2, composé, et re-recré à partir de portions prélevées dans les brouillons. Un temps d’écoute des pièces créées par les élèves ponctuait les sessions. Chaque séance était suivie d’une entrée mathématique, notamment à l’aide d’un jeu de dés pour déterminer, sous l’angle du hasard, des hauteurs, des durées, etc., de la recomposition en cours.
Notre Sacre
Au cours de la dernière séquence, les élèves ont finalisé leur création. Pour prolonger la réflexion, nous avons dressé un panorama des compositeurs pour lesquels le Sacre a été une source d’inspiration et ceux qui ont refusé, voire nié, l’influence de cette œuvre, comme l’influence qu’a pu avoir le Sacre sur la musique contemporaine.
Montrer:
Chaque classe a produit une composition musicale créée lors des ateliers. L’une est allée à l’écoute du ciel grâce à un dispositif d’enregistrement embarqué dans un ballon ; une classe a enregistré dans les studios de l’Ircam des chansons par la suite traitées numériquement ; une autre, à l’aide d’objet du quotidien, a produit des sons qui ont ensuite été recomposés par l’outil informatique pour arriver à une composition sonore originale.
Remerciements à Deborah Lopatin, Ircam.
Sorties (sélection):
- Représentation du Sacre du printemps joué par les élèves du Conservatoire régional de Paris, Salle Pleyel,
- Visites et enregistrements dans les studios, Ircam,
- Cité de la musique,
- Concert Monsieur Hoel à Lutherie urbaine.
Collèges:
- Classe de 6e du collège Édouard-Herriot, Livry-Gargan
- Classe de 5e Segpa du collège Rosa-Luxembourg, Aubervilliers
- Classe de 4e du collège Federico-Garcia-Lorca, Saint-Denis
- Classe de 3e du collège Robert-Doisneau, Clichy-sous-Bois
Avec la période de confinement, les démarches initiées en collège ont connu quelques changements, également quelques aménagements et surprises. Le moment est venu de présenter ce qui a été finalisé par les élèves, les enseignants et les intervenants. Cet espace de diffusion rapporte nombre de témoignages visuels, sous des formats à la fois fixes et animés, et invite les visiteurs à une découverte différenciée : en cela par projet identifié ou d’une manière plus aléatoire.