Music of travail

Depuis 2009, le Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis soutient « la Culture et l’Art au Collège (CAC) ». Cette démarche repose en grande partie sur la présence, en classe et pendant plusieurs semaines (40h), d’un artiste ou d’un scientifique ayant pour mission d’engager les élèves dans un processus de recherche et de création.

 

Intervenant-e-s:
COMPOSITEUR.ICE, DESIGNER SONORE

Chargée de projet:
FLORISE PAGèS

 

Atelier
Objectif:
Cette démarche invite à faire du travail la matière principale d’une création musicale. L’enregistrement de gestes propres à des métiers et des savoir-faire présents dans la ville du collège, ou alentours, alimentera ainsi un répertoire de sons. À cette première entrée viendront s’ajouter des d’entretiens menés avec les travailleurs. Puis les gestes et la voix seront considérés dans une perspective musicale grâce à la multiplication de sources additionnelles et de manipulations techniques, visant à créer une composition mélodieuse.

La musique sans instruments
Au départ, la classe se familiarise, grâce à l’intervenant, à d’autres registres de musiques (field recording, musique concrète...) au travers d’écoutes collectives. Puis le groupe s’interroge sur les métiers qui les entourent, de proximité et envisage comment exploiter le potentiel sonore de ces professions : si les gestes mécaniques sont enregistrables, qu’en est-il des gestes du corps ? Quels outils pour quel métier ? Une clientèle à prendre en compte, ou pas ? À partir des contraintes de la commande (transformer les gestes du travail en musique), les élèves resserrent leur sélection et font une première visite sur place pour vérifier leurs hypothèses et convaincre leurs futurs candidats.

Jardinier, boucher, tailleur de pierre
De retour en classe, le groupe s’accorde sur un ou plusieurs métiers. La phase de préparation consiste alors à se distribuer les rôles, préparer un protocole technique, l’entretien, rassembler et tester le matériel, puis à prendre RDV. Enfin, un premier groupe part faire la prise de sons issus des gestes. Ils devront être attentifs à l’environnement sonore dans sa globalité, aux bruits « parasites », à l’ambiance (une radio allumée, une machine, une livraison), tout ce qui constitue l’empreinte sonore de ce métier. À leur retour, la classe découvre les rushs et tranche sur ce qu’elle va exploiter, reprendre, ce qu’il manque aussi. Lors d’un second RDV, l’autre groupe part cette fois-ci mener l’entretien et faire le complément d’enregistrements nécessaires.

Concert de sèche-cheveux
La phase de composition démarre ensuite; maintenant les élèves transforment la matière grâce à une série d’expérimentations (amplifications, distorsions, boucles) et en jouant des principes de répétitions, de discours mélodique ou parlé, de vitesse. Ensemble avec l’intervenant ils s’essaient au montage jusqu’à trouver le bon mix, à savoir une composition qui porte en elle l’identité sonore du métier, transposée sur un registre musical issu de l’interprétation des élèves.

 

 

Cette page accueille des photographies d'anonymes achetées sur Internet pour alimenter le projet CAC "La vie de tous les jours".

music of travail
music of travail
music of travail
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LE COURS DES CHOSES

Avec la période de confinement, les démarches initiées en collège ont connu quelques changements, également quelques aménagements et surprises. Le moment est venu de présenter ce qui a été finalisé par les élèves, les enseignants et les intervenants. Cet espace de diffusion rapporte nombre de témoignages visuels, sous des formats à la fois fixes et animés, et invite les visiteurs à une découverte différenciée : en cela par projet identifié ou d’une manière plus aléatoire.