Géostory

Depuis 2009, le Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis soutient « la Culture et l’Art au Collège (CAC) ». Cette démarche repose en grande partie sur la présence, en classe et pendant plusieurs semaines (40h), d’un artiste ou d’un scientifique ayant pour mission d’engager les élèves dans un processus de recherche et de création.
 

 

Intervenant-e-s:
GÉOGRAPHES

Chargée de projet:
FLORISE PAGèS

 

Atelier
Objectif:
Depuis quelques années, les géographes se penchent sur le cinéma ; les films deviennent ainsi le support d’analyses et d’études. En s’aidant d’extraits de films ayant pris des lieux du 93 comme décors réels, l’intervenant montre à la classe comment on peut qualifier géographiquement des paysages et des territoires filmés. La classe mène alors des analyses de terrain, d’une part, pour expérimenter comment la géographie explore les réalités d’un espace, d’autre part, pour approfondir à partir de ces exemples la manière avec laquelle le cinéma fabrique ses propres espaces urbains

Faire un détour par le cinéma
L’atelier démarre avec une phase durant laquelle l’intervenant aborde les thématiques de recherche qui l’intéressent par rapport au territoire de la Seine-Saint-Denis (les flux migratoires, les réseaux de transport, la mondialisation…), qui deviendront le fil rouge de ce projet. Guidés par lui, le groupe visionne alors un échantillon de films dans lesquels ces thèmes apparaissent et s’interroge sur les savoirs géographiques que ces films produisent, ou comment le cinéma enrichit la géographie. Les élèves cherchent à travers la lecture d’une ville, d’un quartier, d’une campagne, les indices qui racontent le territoire et ses évolutions, décrivent comment les films amplifient les divisions Nord/Sud, centre/périphérie, dominants/dominés…et avec quels procédés (plan large /rapproché, fash-backs, travelling, images de synthèses). Puis ils croisent ces sources nouvelles avec les outils classiques de la géographie (textes, cartographies, plans, statistiques, photographies…) pour tisser des liens de complémentarité entre les deux, pertinents pour penser le monde.

Jeu des 7 erreurs
Le groupe va ensuite sortir de la classe pour aller sur les lieux-mêmes ; ils s‘appuient sur les extraits visionnés au préalable et mènent une véritable enquête sur place, en comparant grâce à des tablettes la représentation et la réalité du terrain : que raconte la scène d’Hunger Games au Palacio d’Abraxas de Noisy-le-Grand du vécu réel des habitants de cette architecture ? Quels sont les motifs récurrents de la banlieue qui n’apparaissent pas à l’écran ? Dans leur carnet, les élèves notent tout ce jeu entre l’espace réel qu’ils confrontent aux films : ils prennent des photos ou des vidéos pour documenter, recueillent des témoignages d’habitants, notent leur déplacements sur une carte, décryptent les incohérences, repèrent les géosymboles sensés « faire vrai »… De retour en classe, ils se saisissent de films de science-fiction qui apportent d’autres angles ( sur la ville du futur, l’accès aux ressources, les lieux de tourisme...) en s’affranchissant des distances et des temporalités de la réalité.

Promesse de voyage
Enfin, la classe prépare sa présentation finale ; il s’agira de définir ensemble quel propos la classe veut défendre (veut-elle insister sur la vie dans les grands ensembles, la gentrification du 93, le rapport de la jeunesse aux centres commerciaux… ?) puis d’assembler un ensemble de données parmi celles déjà manipulées, pour mettre en évidence le phénomène choisi. Ils auront ainsi recours à l’image en mouvement, comme nombreux géographes, pour produire à leur tour un film de recherche, avec l’aide de l’intervenant.

 

 

Cette page accueille des photographies d'anonymes achetées sur Internet pour alimenter le projet CAC "La vie de tous les jours".

 

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LE COURS DES CHOSES

Avec la période de confinement, les démarches initiées en collège ont connu quelques changements, également quelques aménagements et surprises. Le moment est venu de présenter ce qui a été finalisé par les élèves, les enseignants et les intervenants. Cet espace de diffusion rapporte nombre de témoignages visuels, sous des formats à la fois fixes et animés, et invite les visiteurs à une découverte différenciée : en cela par projet identifié ou d’une manière plus aléatoire.