Intervenant-e-s:
HISTORIEN.NE, SOCIOLOGUE
Chargé de projet:
MATHIEU MARION
Objectif :
Le projet a pour objet de se pencher sur les mémoires des années 1943 à 1945 en Seine-Saint-Denis, au-delà̀ des lieux du département auxquels la résistance et la déportation sont souvent associées. Partant « d’en bas », en privilégiant une échelle micro-historique et une entrée spatiale (une adresse, une rue, un quartier...), le projet se proposera de faire travailler les élèves sur des parcours individuels à partir d’archives de différentes natures (lettres, photos, registres, rapports...). En s’interrogeant sur ce que pourrait être une matérialisation de ces mémoires dans l’espace public, le groupe s’intéressera aux politiques publiques de mémoire et à leur réception.
Atelier
Mémoires du territoire
Dans un premier temps du parcours, l’intervenant présente au groupe les lieux emblématiques des mémoires de la résistance et de la déportation du département (Mémorial de la Shoah à Drancy, fort de Romainville, Gare de Bobigny…). En revenant sur les évènements historiques et leurs traces tangibles (inscriptions gravées par des résistantes dans le fort de Romainville, wagon de déportation placée à l’entrée de la cité de muette à Drancy…), l’intervenant explicite les mémoires de la Résistance et de la déportation en Seine-Saint-Denis, qui s’incarnent presque entièrement dans ces lieux emblématiques du territoire.
Une mémoire singulière
Au-delà de ces lieux symboliques et essentiels, le chercheur propose à la classe de faire un pas de côté et de s’intéresser à un lieu moins identifié (une place, une rue, un immeuble). En effet, si une partie du territoire de la Seine-Saint-Denis ne porte pas de traces « visibles » de la résistance et de la déportation, il est néanmoins rempli de cette histoire. C’est le travail que va mener le groupe lors de cette deuxième phase : partir « d’en bas » en privilégiant une échelle micro-historique afin de mettre en lumière les histoires qui les ont parcourus entre 1943 et 1945. En se plongeant dans des sources de natures variées (témoignages écrits et oraux, documents officiels, débats entre chercheurs…), mais aussi en arpentant un terrain d’enquête identifié par l’intervenant, les élèves croiseront les sources, remonteront le fil des évènements afin de « travailler » la mémoire du lieu choisi, de reconstituer l’expérience vécue par des hommes, des femmes et des enfants lors de cette période.
Donner une mémoire à un lieu
Dans de la dernière partie de l’atelier, le groupe se penchera sur les politiques publiques de la mémoire : comment « raconter », comment matérialiser la mémoire dans un espace public ? Le chercheur montrera aux élèves quelques exemples de matérialisation mémorielle (plaques commémoratives, pavés du souvenir, statues…). L'idée sera dès lors pour les élèves de travailler cet aspect proprement mémoriel en élaborant une proposition relative aux élèvements historiques qu’ils ont étudiés. Charges aux élèves, à partir du travail sur les sources récoltées et de la rédaction d'une proposition aux responsables du département ou des communes concernées, de proposer une forme particulière.
Cette page accueille des photographies d'anonymes achetées sur Internet pour alimenter le projet CAC "La vie de tous les jours".
Avec la période de confinement, les démarches initiées en collège ont connu quelques changements, également quelques aménagements et surprises. Le moment est venu de présenter ce qui a été finalisé par les élèves, les enseignants et les intervenants. Cet espace de diffusion rapporte nombre de témoignages visuels, sous des formats à la fois fixes et animés, et invite les visiteurs à une découverte différenciée : en cela par projet identifié ou d’une manière plus aléatoire.