Intervenant-e-s:
GLORIA FERNANDEZ GARCIA, GWENDOLINE GUILLAUME, HÉLÈNE MONOD, BÉLINE PASQUINI, PAUL SALLES / ARCHÉOLOGUES ET MARIE-ANNE JULIEN / PALÉOANTHROPOLOGUE
Chargée de projet:
mariette gaillard
Objectifs :
Depuis quelques années, les archéologues du funéraire ont entrepris de remettre l’individu au centre de leurs recherches. Au-delà des études collectives menées grâce à la fouille des nécropoles mises au jour, ils ont ainsi décidé de s’intéresser aux trajectoires individuelles et singulières que l’étude d’une tombe permet de documenter. Reprenant cette démarche, cinq classes se sont penchées sur le contenu d’une sépulture remarquable de la nécropole gauloise de Bobigny pour tenter de restituer la vie de l’individu qui y avait été inhumé, ou tout du moins une de ses vies possibles.
Atelier :
Les classes ont d’abord été amenées à s’intéresser aux rites funéraires celtiques et à l’organisation de la nécropole de Bobigny dans son ensemble : répartition, alignement, orientation des tombes et la place qu’occupent « leur sépulture » à l’intérieur de celle-ci. Ces données ont ensuite été comparées à celles d’autres nécropoles issues de différentes époques pour en dégager les spécificités (taille importante, présence de femmes, d’immatures …).
A partir des croquis de sépulture, des photos et du rapport de fouilles, les classes sont ensuite passées à une description fine de la sépulture étudiée (forme, mode d’inhumation, position du corps, objets accompagnant le mort…). Avant de recevoir, en séance, son contenu, elles se sont livrées à un débat très fouillé sur le thème de l’éthique en archéologie funéraire. Les élèves ont ainsi pu confronter leurs points de vue en les nourrissant, avec l’aide des intervenants, des questions qui traversent à l’heure actuelle le monde de la recherche. A cette occasion, ils ont pu réfléchir à l'équilibre entre liberté individuelle et bien commun, aux différentes manifestations du respect selon les cultures et les individus ou encore à la question des droits de l'individu après sa mort.
Bien préparées, les classes étaient alors en mesure d’accueillir les ossements et le mobilier archéologique issus des sépultures étudiées. Accompagnés de l’archéologue, les élèves ont pu dresser un inventaire précis des objets en présence, les dessiner, les reproduire, faire des hypothèses sur leurs usages… Ils se sont ensuite attelés à l’étude des ossements avec une paléoanthropologue qui les a fait manipuler et leur a fait rejouer certaines expériences de prélèvements comme celles qu’elle mène en laboratoire. A l’issue de ces séances, les classes se sont livrées à un travail à la fois scientifique et d’imagination pour dresser un portrait de l‘individu inhumé.
Partager:
A l’issue du parcours, une restitution a eu lieu à l’Archéosite de Neuilly-sur-Marne à l’occasion des « Journées européennes de l’archéologie » en partenariat avec le bureau départemental du patrimoine archéologique. Les spectateurs ont ainsi pu découvrir, à travers une exposition, le travail mené par les classes à partir de l’analyse des trois sépultures gauloises étudiées.
Remerciements:
F93 tient à remercier pour leur aide et leur collaboration Claude Héron et le bureau du patrimoine archéologique de la Seine-Saint-Denis, Guillaume Huitorel et l’ensemble du personnel de l’Archéosite de la Haute-Île et le Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis.
Collèges :
- LA CLASSE DE 5EME5 DU COLLEGE JEAN DE BEAUMONT À VILLEMOMBLE
- LE GROUPE DE 4EMES LATINISTES DU COLLEGE JEAN-PIERRE TIMBAUD À BOBIGNY
- LA CLASSE DE 6EME4 DU COLLEGE JEAN VILAR À LA COURNEUVE
- LA CLASSE DE 5EME3 SEGPA DU COLLEGE PABLO NERUDA À AULNAY-SOUS-BOIS
- LE DISPOSITIF ULIS DU COLLEGE MARCEL CACHIN AU BLANC-MESNIL
Sorties:
- Archéosite de Neuilly-sur-Marne
- Archéa, Musée d’archéologie de Louvre
Photos: PIERRE ANTOINE
Scénographie: ELODIE DESCOUBES
Avec la période de confinement, les démarches initiées en collège ont connu quelques changements, également quelques aménagements et surprises. Le moment est venu de présenter ce qui a été finalisé par les élèves, les enseignants et les intervenants. Cet espace de diffusion rapporte nombre de témoignages visuels, sous des formats à la fois fixes et animés, et invite les visiteurs à une découverte différenciée : en cela par projet identifié ou d’une manière plus aléatoire.